Par Diane Z.
La Mode à La Française a trouvé le nouveau snobisme des Françaises les plus chics de la capitale ! Le nec plus ultra de la French attitude en ce moment est de se glisser dans la peau d’une collectionneuse d’art. Cette folle addiction passionnelle se répand telle une vague sur le microcosme richissime parisien. Aujourd’hui, faire de la création une composante de son life style est très tendance de New-York à Rio en passant par Paris et Berlin.
Pourtant, la véritable Française passionnée n’accumule pas des œuvres d’art pour le plaisir de se montrer et de côtoyer le beau monde. Au contraire, La Mode à La Française vous invite à pénétrer un univers rempli de belles choses, de goût et de spontanéité attachante. Sans formalisme ni théâtralisation, la Française visite les collections et s’intéresse aux artistes du moment. Bienvenue au cœur d’un monde éclectique où l’histoire de l’art du XXème siècle est balayée en un coup d’œil.
La Mode à La Française met en lumière Terry de Gunzburg, cette femme française d’adoption qui a créé sa propre marque française de maquillage de luxe By Terry. Grâce au concept inédit de son enseigne, la créatrice n’a plus peur d’aller au bout de ses passions. Tous ses produits sont basés sur la performance, la simplicité, la sophistication, et des normes de pointe, issues de la « Haute Couture ». Mais, Terry de Gunzburg est également une collectionneuse d’art avertie. Présentation…
Une femme. Aujourd’hui, Terry a soif d’aventures. D’une aventure olfactive qui concentre toutes ses obsessions. Du luxe. De l’audace. Un sens inné de la perfection. Et la volonté d’offrir ce qu’il existe de plus beau. Sa collection d’art se veut être un écho à son travail pour sa marque By Terry. Sans s’en apercevoir, elle tisse un lien entre By Terry et l’Art. Pour raconter ses collections de parfums, elle apprend d’abord à être contemplative et à laisser son esprit divagué … Un tour de force qui explique son succès.
Une enfance. Baignée par une ambiance intellectuelle, Terry grandit dans une famille égyptienne exilée en France en 1956. La petite fille a été éduquée dans le culte des musées et au milieu des livres qui débordaient de tous les côtés dans la maison familiale. Petite fille, Terry baigne dans l’atmosphère intellectuelle d’une famille amatrice d’art mais qui n’avait pas les moyens d’en acheter. Elle se forge un style à force d’acheter des tas d’objets d’art comme des céramiques, des boîtes à rébus de Line Vautrin et des bijoux anciens. Elle cultive sa forte personnalité et comprend que l’Art c’est aussi ressentir, aimer et haïr.
Son homme. Issu d’une famille de collectionneurs, Jean de Gunzburg a côtoyé des œuvres d’art dès son plus âge. Ses parents avaient acquis des œuvres abstraites, notamment celles de l’Américain Morris Louis, et des dessins signés Goya ou Delacroix. Sa mère fréquentait Clement Greenberg, le grand théoricien de la peinture américaine, et organisait des conférences au Grand Palais dans les années 70. Touché par la vue de tant de belles choses, Jean s’est laissé prendre par cette passion dévorante de collectionner les œuvres les plus prisées.
Son confident. Francis Bacon est un des ses plus fidèles amis. Terry l’admire et le considère comme un artiste unique qui retranscrit les sentiments les plus intenses à travers ses traits de pinceaux. Bacon l’accompagne partout chez elle : Terry a posé l’une de ses œuvres dans sa chambre. Chaque matin, elle prend son café face à une peinture de Bacon, ce qui rend ses matinées d’autant plus agréables !
Un cadeau ? Terry offre à toutes ses amies le livre de l’artiste française Sophie Calle : Douleur. « Elle est tellement forte. Nous avons toutes été désespérées par des histoires d’amour.»
Son « chez elle ». La salle à manger de Terry est tapissée d’œuvres aux tonalités blanches. Les époques et les styles qui se côtoient sur les murs montrent leur éclectisme. Cette pièce balaie l’ensemble de l’histoire de la sculpture et de la peinture du XXe siècle, du surréaliste Jean Arp au peintre allemand Georg Baselitz, en passant par les abstraits américains Robert Ryman ou Agnes Martin. Un voyage dans le temps et dans l’espace !
Sa madeleine de Proust. La Vénus de Milo de Botticelli : ce fut son premier choc esthétique. A huit ans, Terry découvre ce chef d’oeuvre alors qu’elle visite le Louvre pour la première fois.
Sa perle rare. Les céramiques ultra-féminines de Klara Kristalova.