Par Diane Z.
Il était une fois où la déesse Chloris se promenait. Au détour d’un buisson, elle trouva le corps sans vie d’une nymphe qu’elle aimait beaucoup. Pour faire d’elle la plus belle fleur, Chloris la métamorphosa en une rose et demanda aux autres dieux d’enrichir sa création de leurs pouvoirs. Aphrodite lui accorda la beauté éternelle, Dionysos la baigna dans un nectar pour lui révéler le plus doux des parfums et enfin les Trois Grâces ajoutèrent la joie, le charme et l’éclat. Chloris l’appela « Rose ».
Cette belle légende ouvre la saison du Printemps qui arrive en ce doux mois de Mars. Les thyrses des lilas fleurissent et les jeunes femmes délivrent leurs cheveux flottants. Alors que les rayons d’or du soleil éclatent dans le ciel de Paris, tous les maux se guérissent. Mille espoirs fabuleux viennent ainsi nourrir les cœurs palpitants.
Le Printemps fait rire le jour grâce à son front vermeil comme l’Aurore. L’air sonne d’amour. Les rues croisant la Seine se décorent de mille reflets de joyaux d’or qui ondulent sur les vagues. Ici, la Française devient une lumière, éclatante de joie et frissonnante dans le bleu immense du ciel. Beauté dont le premier sourire est le plus admirable !
Et là, la femme est deux fois plus belle, belle de la candeur du jour nouveau. Elle s’épanouit tels les lauriers-roses dans un ballet divin. En ce temps-là, finies les longues redingotes où les dandys s’enfermaient. Près des Panoramas, la Française déploie son ombrelle en agitant une poussière d’or.
Bienvenue le temps où la sève embaume les soirs !
Crédits Photos : Mademoiselle R