Après New-York et avant Berlin c’est Paris qui célèbre le centenaire de la naissance d’Irving Penn. Saint Laurent, Picasso, Audrey Hepburn, Hitchcock, tous sont passés devant l’objectif de l’illustre photographe. Une rétrospective exceptionnelle à ne pas manquer !

Quand la photographie devient un art à part entière ou la naissance du génie Penn… Voici comment nous pourrions résumer cette merveilleuse exposition qui se tient actuellement dans l’une des galeries du Grand Palais. Hommage vibrant à cet homme qui sut se faire remarquer par sa rigueur, sa simplicité, son élégance et sa détermination. Très pointilleux dans sa méthode de travail, Irving Penn surprenait toujours son entourage quand il se mettait à l’oeuvre : point de frivolité, pas le temps de palabrer, le geste seul compte… Pourtant, ces quelques 240 clichés respirent l’humanité. Le public ressent le lien qui noua le portraitiste avec chacun de ses modèles. Pour chacun d’eux, qu’ils soient célèbres ou gamins de la rue, Irving Penn témoignait de la même sensibilité. Une force qui a fait de lui une référence dans le milieu de la photographie.

Indéniablement, Irving Penn mérite à ce qu’on le sorte de l’ombre de ses colosses contemporains (on pense notamment à son ami Richard Avedon) pour découvrir tout un monde, une existence, un génie, un art… Cette exposition est riche de la diversité des supports. En effet, on accède évidement à tous ces clichés qui sont des originaux que Penn a réalisés à la main mais aussi à des appareils photos qu’il a lui-même fabriqués et à un film réalisé par son épouse au Maroc… Brillant.

Pourquoi on aime ? Pour sa période « Vogue ». La rédaction de la Mode à la française a été conquise par toutes ces couvertures (il y en a une centaine !). Rivalisant de « touches à la cool façon américaine » et d’une signature esthétique très épurée, elles illustrent l’esprit d’un demi-siècle… Hypnotique.

Un coup de coeur ? Pour son reportage des habitants (et surtout des enfants) de Cuzco réalisé en 1948 à l’issue d’un shooting pour Vogue Paris. La lumière naturelle révèle deux petits péruviens dans leurs habits traditionnels. On ressent toute la puissance de ces clichés qui semblent dire combien la richesse humaine est un trésor inestimable bien au-delà de l’artifice d’une photo de mode dont la mise en scène a été réfléchie, calculée, millimétrée… Tellement craquants.

Le plus ? Le public a le privilège de voir la reconstitution en partie de l’atelier de Penn à New-York. Est ainsi présenté le rideau devant lequel tant de ces chefs-d’oeuvre ont été réalisés… Magique.

Cette exposition est organisée par le Metropolitan Museum of Art et la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, en collaboration avec The Irving Penn Foundation.

21 Septembre 2017 – 29 Janvier 2018
Grand Palais, Galeries nationales

Fermé le mardi
Fermeture anticipée à 19h le dimanche 1er octobre et à 18h les dimanches 24 et 31 décembre
Fermé le lundi 25 décembre 2017

L’exposition participe à la Nuit Blanche le 7 octobre : entrée gratuite de 20h à minuit

Dernier accès à l’exposition : 45 minutes avant la fermeture
Fermeture des salles : à partir de 15 minutes avant la fermeture.

Plein tarif : 13 €
Tarif réduit : 9 €
Tarif tribu (4 personnes dont 2 jeunes de 16-25 ans) : 35 €

Crédits photo : irvingpenn.org